Tour d’horizons du tourisme

Plusieurs économistes internationaux prédisent une forte demande en expansion provenant des pays émergents, pour les voyages d’affaires, touristiques, et de loisirs à l’étranger au cours de cette période du ralentissement de l’économie mondiale prévu pour 2007 à 2011. Les prévisions sont toujours valables malgré la hausse des prix des biens et services à la consommation comme les carburants, le gaz, l’électricité, la nourriture, les biens de première nécessité pour les ménages; et en dépit de la volatilité des marchés financiers, les pandémies et les inquiétudes sur l’enjeu du changement climatique.

De plus, plusieurs grossistes de voyages et de tour-opérateurs (voyagistes et guides touristiques) ainsi que les propriétaires et gestionnaires d’entreprises de prestigieuses chaînes hôtelières internationales, ont assuré que tous les indicateurs sont au vert. Ainsi ils accueillent avec une grande satisfaction la poursuite du soutien des marchés financiers internationaux en faveur des objectifs à long terme du développement de l’industrie hôtelière, pour former une main-d’œuvre qualifiée, tout en créant des possibilités d’emplois durables. Ces derniers devraient aussi augmenter pour une toute première recherche d’emplois par les étudiants(es), les diplômés(es) et finissants(es) professionnels(les) et les jeunes adultes.

Le tourisme est une industrie en forte croissance dans les marchés des économies émergentes, en particulier pour l’investissement à long terme dans le marché de l’immobilier et de la construction dans ce secteur. Les promoteurs vont doubler leurs efforts pour investir dans les infrastructures et les constructions de complexes hôteliers de luxe, des stations balnéaires incluant un terrain de golf international, des hôtels de plages, et des lieux de villégiature dans les marchés en forte expansion de l’industrie hôtelière, pour les quatre prochaines années de 2008 à 2011. Ces prédictions considèrent aussi l’importance du renforcement des prestations de services à valeur-ajoutée, beaucoup plus compétitives et axées sur la clientèle dans le secteur du tourisme.

Par ailleurs, la crise financière mondiale qui porte en elle une récession annoncée de la crise économique planétaire aura des répercussions sur les touristes eux-mêmes, ces derniers affichant plus de prudence et évitant des dépenses somptuaires. Des restrictions pourraient donc impliquer l’allocation des budgets de voyages touristiques ou d’affaires, les déplacements familiaux et les vacances de loisirs, si la crise économique devrait s’aggraver selon Francesco Frangialli, ancien secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). « Le reste de l’économie a subi les contrecoups de la crise du crédit qui s’en est suivie et aujourd’hui, toute la planète en paie le prix »¹.

Ainsi, la crise financière pousse l’économie mondiale à tourner au ralenti dans tous les secteurs de l’activité économique que sont les industries manufacturières, des technologies de l’information et de la communication y compris les services. « La crise n’épargne pas le tourisme: selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la croissance du tourisme international devrait être de 2% en 2008 et « au mieux, stable en 2009 », assure l’Organisme, qui dépend des Nations Unies. Si la crise reste sous contrôle, les résultats du secteur ne seront pas bons, mais à priori, il devrait se montrer plus résistants que les autres secteurs que sont la finance, l’immobilier ou l’automobile ».²   Après tous les contrecoups de la crise économique mondiale prévue pour les cinq prochaines années (2007-2011), c’est toutefois une importante « consolation: quand l’économie repart, le tourisme est toujours l’un des premiers secteurs à rebondir » (Frangialli et al. 2008).

Plusieurs experts internationaux des voyages d’affaires et  touristiques à l’étranger, prédisent une forte expansion des nouveaux marchés émergents en Afrique, en Asie-Pacifique, en Amérique-Latine et au Moyen-Orient puisque les gouvernements ont doublé leurs efforts, et affiché une grande ouverture pour attirer les investisseurs étrangers dans le développement des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie. De plus, il faut aussi prévoir l’investissement massif qui sera consenti par plusieurs de ces pays émergents eux-mêmes, comme l’Afrique du Sud, le Botswana, le Brésil, la Chine, Dubaï, l’Egypte³, l’Éthiopie, la Libye, la Malaisie, le Pérou, la Thaïlande, la Turquie, le Mexique, l’Inde et d’autres économies émergentes. D’autant plus, que ces pays sont en train de mettre à niveau leurs habiletés de perfectionnement professionnel pour exposer leurs produits et leur savoir-faire selon les tendances du marché touristique, à la fois comme « destinations touristiques et comme viviers de touristes internationaux », dans l’industrie du tourisme international.